Le Bengali de Bombay
C'est un oiseau dont le nom est très populaire, en effet, on le rencontre chaque année en oiselleries tout comme le Ventre orange, le Joues orange et autres…
Il est très souvent conservé comme décoration mais assez peu rencontré chez les éleveurs amateurs, et donc rarement vu en concours.
Origine : Il est assez répandu, car on le trouve à l'ouest du Pakistan mais aussi en Inde, au Sri Lanka, en Birmanie, au sud ouest de la Chine, en Indonésie et dans bien d'autres régions encore.
Description et Dimorphisme sexuel : En période nuptiale, le mâle est de couleur rouge orangée tirant même sur le Bordeaux, les ailes et la queue sont brun noir, les lores sont noirs et un trait blanc souligne l'œil. De nombreux points blancs partent de la poitrine pour arriver, selon les sous-espèces, jusqu'au croupion, voir même sur la couverture ailaire. Le bec est rouge avec un peu de noir dessus, les pattes sont de couleur chair. Sa taille est de 10 cm. La femelle est de couleur brune, le dessous du corps est jaune blanchâtre, les lores sont noirs, l'œil est souligné d'un trait blanc, le croupion est orangé à rouge bordeaux avec quelquefois de petits points blancs sur la couverture ailaire. En période d'éclipse (hors période nuptiale), le mâle ressemble à la femelle, mais le croupion et le ventre sont d'un blanc jaune plus vif et il peut conserver quelques points blancs sur les flancs.
Biotope : C'est un oiseau commun qui vit dans les hautes herbes : roseaux, cannes, brousailles et buissons, dans les forêts et les plaines jusqu'à une altitude de 2400m. On le rencontre en couple ou en groupe d'une vingtaine d'individus et même une centaine en hiver. Il se nourrit sur le sol ou dans les hautes herbes : de millet, de riz et diverses graminées.
Sous espéces :
- Pinicea : Les lores lores noirs sont beaucoup moins marqués, la couleur générale du corps est plus vive, les points blancs sont plus petits,
- Flavidiventrés : La couleur serait soit plus vive, soit plus pâle (orangèe), les points de flancs vont jusqu'au milieu de la poitrine .
Mœurs en voliére et cohabitation :
Le bengali de bombay peut parfaitement être logé en voliére commune, soit intérieure soit extérieure, il a un caractère totalement pacifique envers les autres oiseaux et peut également s'élever en colonie. Il affectionne les voliére plantées de grandes herbes et buissons, on peut cependant le faire vivre dans une assez grande cage où, au moment de la reproduction, on pourra placer une ou deux plantes en pot, ainsi que des branches fraîches. Il faut cependant éviter de le garder dans une trop petite cage, et surtout à un endroit, où il ne peut profiter de la lumière du jour, sous peine après la mue de se retrouver avec un oiseau au plumage terne.
Alimentation : Il affectionne particuliairement le millet hongrois, ainsi que le millet rouge en grappe. Cependant un bon mélange exotique peut parfaitement lui aller, il suffira d'y adjoindre des graminés, un peu de pâté d'élevage ainsi que des insectes, tels que : vers de farine, buffalo, drosophiles, pinki et oeufs de fourmis. Il semblerait cependant qu'il soit possible de les voir élever leurs jeunes sans apport obligatoire de nourriture vivante, mais bien entendu, comme chez la plus part des espéces, cet apport, ne peut qu'être bénéfique et favorise largement la croissance des jeunes.
Reproduction : J'ai personnellement acquis mon 1er couple de bengali de bombay en juillet 2000, le mâle n'était à ce moment là pas encore en plumage nuptial. La mue fut rapide et enfin il prit toute sa splendeur, quelle joie d'observer une telle transformation ! Sachant que dans la nature il a pour habitude de nicher au sol, je disposais quelques nid boule en osier de 20 à 30 cm du sol. Malgrés mon attente rien ne se passait, pourtant le couple semblait bien s'entendre... Quelques jours plus tard je décidais de faire l'acquisition d'un thuya de 1m20 de haut environ. Je le placais dans la partie extérieure de la voliére (voliére mixte de 4m de long). dès le surlendemain le couple se mit à la construction du nid, Monsieur transportant les brindilles consciencieusement choisies et Madame les installant au pied du thuya. Le 1er œuf fut pondu avant même le fin de la construction du nid, qui une fois achevé présentait la forme d'une boule avec une entrée en tunnel garnie de petite plume. Le 7ème et dernier œuf fut pondu à son achevement. C'est le 13ème jour que naquirent 5 jeunes qui furent parfaitement nourris par les parents. Ceux-ci acceptant le contrôle du nid, les petits furent bagués dés la 1ère semaine au diamétre de 2mm, le seul problème fut de sortir les jeunes (du fait de la forme du nid et de la taille des oisillons). Les jeunes sortirent du nid dès leurs 18 jours et furent sevrés 15 jours plus tard. Durant cette période il est possible d'observer le mâle nourrir sa progéniture qui s'acharne autour de lui en écartant les ailes et en émettant un petit cri semblable celui du grillon. L'automne arrivant j'ai retirais les matériaux afin qu'il n'y ai pas une seconde nichée, les jeunes sont donc restés avec les parents. A ce jour de décembre malgrés le décés accidentel de l'un d'entre eux, les 4 autres jeunes vont bien, ils n'ont pas encore le plumage d'un adulte, je pense qu'il faudra attendre l'age de 5 mois, mais déjà un ou deux commencent à gazouiller. Les jeunes vont être présentés en concours, puis seront accouplés avec de nouveau venus qui déjà s'ébattent gaiement dans la voliére.
Concours : Un problème se pose, en effet, les mâles doivent-ils être présentés en plumage nuptial ou non, la période des concours ne coïncidant absolument pas avec les dates des concours ! J'espére pouvoir obtenir de plus amples informations à ce sujet.
Conclusion : Son chant agréable, sa taille et ses habitudes de reproduction fiables en font un oiseau parfait aussi bien pour tous les amateurs débutants que confirmés.
Périou Cédric
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